La Basilique ND du Port

La Basilique Notre Dame du Port

Eglise

Un peu d’Histoire
La construction médiévale de l'église
 ➵ Une première église aurait été fondée à l'emplacement d'une source gallo-romaine au VIème siècle par l'évêque saint Avit. Incendiée et ravagée par les Normands au IXème siècle, elle aurait été relevée par l'évêque saint Sigon. Cette légende relève selon Emmanuel Grélois[8] d'une mise en scène effectuée par les chanoines pour inventer une ancienneté à leur église et se créer une légitimité. Cependant, il est certain qu'un édifice antérieur a existé avant l'édifice roman puisque le chapitre est présent dès le milieu du Xème siècle dans les sources.
 ➵ L'église actuelle a été construite entre les années 1120–1130 et la fin du XIIème siècle, peut-être même encore dans le début du XIIIème siècle pour l'aménagement intérieur et la mise en place des vitraux[9]. La pierre utilisée est de l'arkose blonde, un grès feldspathique qui provient des carrières de Montpeyroux.
 ➵ En 1478 et plus particulièrement en 1490, l'église est gravement endommagée par les forts séismes qui secouent la région. Il en résulte la chute du pinacle de la tour du transept qui est remplacé par un clocheton à bulbe.

Époque moderne
C'est la période faste pour Notre-Dame-du-Port avec le développement de la procession à la Vierge dès le XVIIème siècle. L'influence des chanoines de cette collégiale urbaine grandit dans la cité.
 ➵ En 1654 les cryptes sont réaménagées pour faire face à l'affluence grandissante des fidèles, des baies sont percées pour augmenter la luminosité.
 ➵ En 1740, la collégiale se dote d'un orgue, installé à l'entrée de la nef.
 ➵ En 1781 l'accès aux cryptes est encore remanié pour mieux faire circuler les fidèles lors des grandes fêtes mariales. Les escaliers d'accès à la crypte par la nef sont remplacés par des escaliers percés à l'emplacement des absidioles nord et sud qui permettent une circulation plus efficace dans la crypte.

Période révolutionnaire
 ➵ Entre 1792 et 1795, Notre-Dame-du-Port a beaucoup souffert, elle perd la plupart du mobilier présent à l'intérieur (meubles, reliquaires et châsses), les cloches sont fondues et les deux clochers menaçant ruine sont abattus, ainsi que la flèche de croisée, "par souci d'égalité".
 ➵ Le 7 ventôse an VIII , 26 février 1800, la décision est prise de raser l'édifice pour le remplacer par un marché "aux toiles, au chanvre et aux fils" à la demande des habitants du quartier. Elle est sauvée par une pétition adressée aux administrateurs du Puy-de-Dôme.

Chapelle

Restauration des XIXème et XXème siècles
 ➵ En 1802, elle est Rendue au culte grâce au concordat de 1802, elle est dans un état déplorable et pour tenter de lui rendre sa splendeur passée, de sérieuses restaurations sont menées :
Première restauration : la première restauration est menée par l'ingénieur Ratoin entre 1823 et 1827. C'est lui qui reconstruisit un nouveau clocher à la place du clocher occidental abattu à la Révolution et créa donc ce clocher qui rompt actuellement avec le reste de l'église par son esthétique néo-romane en pierre de Volvic.
Deuxième restauration : la seconde campagne de restauration est dirigée par Aymon Mallay en 1843. Les travaux de restauration se concentrent alors sur trois points :
- 1 : reconstruction de la tour de croisée du transept.
- 2 : rétablissement des escaliers d'accès à la crypte depuis la nef (comme on le voit actuellement) et restauration des chapelles orientées des bras du transept
- 3 : remplacement des tuiles romaines par des dalles de pierre à recouvrement en pierre de Volvic. Par ailleurs, en 1863, il supprime le mur qui clôture la basilique pour le remplacer par les grilles en fer forgé que l'on observe aujourd'hui. Ceci permet d'avoir une vue dégagée sur le chevet ainsi qu'un accès de plain-pied depuis la rue Couronne.
Troisième restauration : elle est l'œuvre de Gabriel Ruprich-Robert, et dure de 1900 à 1917. Le travail de restauration se concentra surtout sur l'intérieur puisqu'il supprima les badigeons afin de mettre la pierre à nu. Il a par ailleurs remplacé les joints à la chaux par des joints en ciment.

Restauration contemporaine
 ➵ La première phase de la restauration s'est déroulée sur les extérieurs avec un nettoyage des pierres (ou remplacement à l'identique). Puis les joints en ciment ont été supprimés pour revenir à ceux d'origine, faits à la chaux. Enfin, le plus visible lorsqu'on voit la basilique est le rétablissement des tuiles canal comme à l'origine en lieu et place des dalles de pierre de Volvic posées au XIXe siècle, qui posaient des problèmes d'étanchéité.
 ➵ En octobre 2006, une importante campagne de rénovation de l'intérieur a débuté et s'est terminée en novembre 2008. Ces travaux ont consisté dans le nettoyage de toutes les pierres, la suppression des joints de ciment remontant à la rénovation du XXème siècle, le rétablissement d'un badigeon sur les parements, la restauration des chapelles et absidioles peintes par Anatole Dauvergne au XIXème siècle et du mobilier installé dans l'église.
 ➵ Le dimanche 7 décembre 2008, la statue de la Vierge noire a été réinstallée dans la chapelle souterraine de la basilique, marquant ainsi la réouverture au culte de l'édifice (elle avait été conservée dans la cathédrale de Clermont-Ferrand pendant les travaux de rénovation).

Vierge noire

La Vierge noire souterraine
  La première trace que l'on observe d'une Vierge en majesté à Clermont est celle d'Alleaume dont les recherches les plus récentes tendent à prouver qu'elle aurait été commandée par Étienne II, non pour la cathédrale, mais pour Sainte-Marie-Principale. Celle-ci est d'une importance particulière puisqu'il s'agit d'une des toutes premières Vierges en majesté d'Occident.
  La légende de Notre-Dame-du-Port fait remonter la statue de la Vierge à saint Avit au VIe siècle, il n'est cependant pas possible de retrouver des traces certaines de son existence à une époque aussi ancienne. D'autres restes d'une Vierge plus ancienne sont encore visibles, il s'agit de deux têtes de la Vierge et du Christ qui ont été retrouvées dans un trou de boulin lors de restaurations aux XXème siècle. L'usage d'ancien régime était de brûler les statues quand elles étaient trop abîmées pour les refaire selon la dévotion de l'époque, c'est pourquoi nous n'avons quasiment aucune trace des vierges qui ont précédé celle de 1734. L'élément le plus ancien concernant la Vierge Noire date de Louis XI qui, en 1468, se déclare dévot à la Vierge noire qu'abrite l'église Notre-Dame-du-Port.
  La statue que nous voyons dans la crypte actuellement est une copie de 1734 réalisée par le sculpteur Pacquin. Elle mesure 31 centimètres de haut, est faite en noyer peint de couleur ébène et est inspirée des Vierges de tendresse byzantines.

Diaporama
Basilique ND du Port


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